Les fausses croyances sur le périnée : ce qu’on ne dit jamais aux jeunes mamans (ni aux papas d’ailleurs !)
- alissane caron
- 6 juin
- 3 min de lecture

Je vais te dire quelque chose.Quand je suis en séance au cabinet, il m’arrive encore — après des années de pratique — de tomber des nues.
Pas à cause de la complexité des corps (ils sont merveilleux), mais à cause de ce que les femmes (et les hommes aussi) ne savent pas sur leur propre périnée.
On ne leur a jamais dit. On ne leur a jamais appris.Pire : on leur a parfois dit des énormités.
Alors aujourd’hui, je veux qu’on en parle. Toi, ici, maintenant. Parce que ton périnée mérite qu’on l’aime, qu’on le respecte… et qu’on le connaisse.
Le stop-pipi : une fausse bonne idée (qui fait plus de mal que de bien à ton périnée)
Je te jure, je l’entends encore tous les jours en cabinet :
"On m’a dit de faire le stop-pipi pour muscler mon périnée."
STOP. On oublie cette "astuce" d’un autre temps.
Faire le stop-pipi régulièrement peut dérégler ton réflexe naturel de la vessie, provoquer des infections, des douleurs, des troubles de vidange urinaire.
Le périnée se travaille, oui — mais pas en coupant son jet d’urine.Il se travaille en conscience, en dehors des toilettes : sur l’expiration, en douceur, avec le bon geste.
Non, avoir mal pendant les rapports n’est pas normal (ni un "passage obligé" du post-partum)
Autre chose que j’entends chaque semaine en séance :
"Je croyais que c’était normal d’avoir mal pendant les rapports après bébé."
"Mon médecin m’a dit que ça passerait avec le temps."
NON. Ce n’est pas normal.Ce n’est pas à accepter.
Un périnée trop contracté, mal cicatrisé, des tissus en souffrance, un déséquilibre de la respiration ou de la posture... tout cela peut provoquer des douleurs.
La bonne nouvelle : on peut changer les choses.
Et parfois, en très peu de séances, on voit une différence énorme dans le confort intime.
Consulter plus souvent pour ton périnée = changer ton quotidien
Beaucoup de femmes arrivent chez moi au bout du rouleau après des mois (voire des années !) de gênes, de douleurs, de fuites...
Et souvent, en 3, 4, 5 séances bien ciblées, c’est toute leur vie qui change.
Parce que le périnée, ce n’est pas juste "pour tenir".
C’est pour :
✅ ton confort au quotidien
✅ ta posture
✅ ta digestion
✅ ton plaisir intime
✅ ta vitalité profonde
Et je te le dis : plus tu consultes tôt, plus c’est facile et efficace.
Et les hommes dans tout ça ?
Ah oui — on oublie souvent de le dire : les hommes ont un périnée eux aussi.
Et tu n’imagines pas le nombre de fois où, en séance, je vois des hommes totalement sidérés de découvrir qu’ils peuvent :
✅ résoudre des fuites
✅ mieux gérer leur respiration
✅ améliorer leur confort digestif
✅ améliorer leur vie intime
Là aussi, quelques séances suffisent parfois à changer la vie.
Et c’est tellement dommage que si peu d’hommes soient informés de ce potentiel incroyable.
D’autres idées reçues à oublier
❌ "Si j’ai eu une césarienne, je n’ai pas besoin de rééducation."
Faux. La grossesse a déjà mis ton périnée à l’épreuve.
❌ "Si je n’ai pas de fuites, je n’ai pas besoin de travailler mon périnée."
Faux. Le périnée a d’autres fonctions essentielles.
❌ "Après 2 ou 3 enfants, c’est trop tard."
Archi faux. On peut toujours renforcer, détendre, améliorer son périnée — à tout âge.
En résumé
On arrête le stop-pipi.
On n’accepte jamais les douleurs pendant les rapports.
On consulte vite, pour se faire accompagner.
On n’oublie pas les hommes : eux aussi peuvent en bénéficier.
Et surtout : on en parle ! On informe, on partage, on change les mentalités.
Parce que je te le dis : ce qu’on voit en séance, chaque jour, c’est qu’on manque encore cruellement d’informations sur ce sujet essentiel.
Mais toi, maintenant… tu sais.
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